Malnutrition chez l’enfant : causes conséquences et solutions

effets de la malnutrition chez l'enfant

La malnutrition chez l’enfant est une cause sous-jacente importante de maladie et de million de décès. Elle contribue probablement à plus de la moitié des décès chez les moins de cinq ans. Dans cet article, nous examinons les causes et les effets de la malnutrition chez l’enfant et donnons un bref aperçu des principales solutions. Nous espérons que cela vous aidera à planifier des activités de prévention et à obtenir les ressources nécessaires.

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Les causes et conséquences de la malnutrition chez les enfants

Nous pouvons diviser les causes de la malnutrition chez l’enfant en trois catégories : immédiates, sous-jacentes et fondamentales.

1. Les causes et conséquences immédiates de la malnutrition chez l’enfant

Une mauvaise alimentation favorise la malnutrition chez l’enfant. Les repas peuvent être pauvres en quantité, en densité ou en variété de nutriments, ou encore être peu fréquents. Les nourrissons peuvent ne pas recevoir suffisamment de lait maternel. Ainsi, ils sont à risque des maladies, en particulier le VIH/sida, la diarrhée ; les infections des voies respiratoires ou des oreilles, la rougeole, les ankylostomes et autres parasites intestinaux.

Ces infections augmentent le risque de malnutrition parce que les personnes malades mangent moins ; absorbent moins de nutriments, en perdent (par exemple en cas de diarrhée) ou ont des besoins accrus en nutriments (par exemple de la fièvre). L’organisme manque d’antioxydants (pour éliminer les radicaux libres nocifs) et de nutriments nécessaires au maintien de l’immunité. Les parois de l’intestin et le système respiratoire sont faibles, de sorte que les agents pathogènes peuvent facilement les envahir.

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2. Les causes et conséquences sous-jacentes de la malnutrition

L’insécurité alimentaire des familles et des soins inadéquats aux membres vulnérables du ménage (par exemple, partage « injuste » de la nourriture au sein des familles) font partie des causes de la malnutrition chez les enfants. Des conditions de vie peu hygiéniques (par exemple, un mauvais approvisionnement en eau et un mauvais assainissement) ; et des services de santé inadaptés augment le taux de malnutrition

3. Les causes et conséquences fondamentales de la malnutrition

malnutrition chez les nouveaux nésTous les efforts des familles pour assurer une bonne nutrition peuvent être battus en brèche par des facteurs politiques ; des facteurs juridiques et culturels, comme le degré auquel les droits des femmes et des jeunes filles sont protégés par la loi et la coutume ; le système politique et économique déterminant la distribution du revenu et des avoirs. Et enfin, citons les idéologies et les politiques qui gouvernent les secteurs sociaux. La Pauvreté, le manque d’information et la guerre sont à la base directe de la malnutrition de millier d’enfant dans le monde, principalement en Afrique. Citons aussi les catastrophes naturelles qui occasionnent des ravages dans plusieurs pays laissant des populations sans ressources et aide proportionnel.

  • L’allaitement maternel inadéquat

Les tétées sont peu fréquentes ou trop courtes. Le lait maternel a été totalement ou partiellement remplacé par un substitut du lait maternel ; tel que le lait maternisé ou le lait de vache. Cela comporte un risque élevé de malnutrition chez l’enfant en raison d’une sur dilution ou d’une infection due à des méthodes de préparation non hygiéniques. Le lait de vache fournit également un mauvais équilibre de nutriments pour les jeunes bébés.

À six mois, le lait maternel ne peut plus à lui seul couvrir les besoins nutritionnels d’un bébé, notamment en fer. Les aliments familiaux (c’est-à-dire les aliments complémentaires/ de sevrage) peuvent être introduits trop tard ou ne pas convenir aux jeunes enfants. Ces aliments peuvent ne pas couvrir les besoins accrus en nutriments s’ils ne sont pas « denses en nutriments » ; (c’est-à-dire trop aqueux) ou s’ils sont donnés peu fréquemment. Les bébés ont un petit estomac et ont donc besoin d’aliments à haute densité nutritionnelle et d’être nourris souvent.

La dénutrition a pour conséquence un ralentissement de la croissance et les infections infantiles courantes durent plus longtemps et sont plus fréquentes et plus graves. Les enfants de moins de cinq sous-alimentés courent un risque élevé de retard de croissance et de développement permanent (parce qu’ils explorent moins et interagissent moins avec les autres). Tout ce qui réduit l’appétit (comme les infections « mineures » ou le stress émotionnel) peut faire basculer un enfant dans la malnutrition aiguë sévère.

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  • Les carences en micronutriments

Elles sont également courantes à cet âge, en particulier les carences en vitamine A (qui peut entraîner une xérophtalmie et diminue toujours l’immunité), en fer (une des principales causes d’anémie), en zinc (qui réduit l’immunité) et en iode (qui provoque une hypothyroïdie et affecte donc l’apprentissage).

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Les enfants à naître et les nouveau-nés

La malnutrition au niveau de l’utérus entraîne un retard de croissance et un faible poids à la naissance (<2500g). Un fœtus est à risque si la mère était sous-alimentée avant la conception ou si, pendant la grossesse, son alimentation est inadéquate ou si elle souffre de paludisme, du VIH ou d’autres infections. Les carences maternelles spécifiques en micronutriments en début de grossesse peuvent entraîner de graves handicaps tels que des lésions cérébrales plus ou moins graves (manque d’iode) et une anomalie du tube neural (manque de folate). Le faible poids de l’enfant à la naissance :

  • Augmente la morbidité et la mortalité des nouveau-nés et des nourrissons
  • Retarde le développement émotionnel et intellectuel
  • Conduit à un retard de croissance permanent
  • Prédispose les nouveau-nés aux maladies chroniques liées à l’alimentation, telles que l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires, à un âge plus avancé.

Il est donc primordial de bien suivre l’alimentation de la mère pendant la grossesse.

Enfants et jeunes en âge scolaire

malnutrition chez les jeunes enfantsLa Malnutrition est moins fréquente à cet âge car les enfants développent une immunité aux infections courantes ; jusqu’à la puberté, ont des besoins en nutriments relativement faibles pour leur poids corporel. Avoir un estomac et un appétit assez grands pour des repas à faible densité de nutriments leurs permet de satisfaire les besoins en nutriments.

Malgré cela, de nombreux enfants d’âge scolaire souffrent de retard de croissance, et manque d’autres micronutriments. Beaucoup d’enfants ont faim, et les enfants affamés sont moins capables d’apprendre, de jouer et de faire du travail physique. À la puberté, les besoins en nutriments augmentent considérablement en raison d’une croissance rapide et d’une activité accrue.

Que pouvons-nous contre la malnutrition chez l’enfant ?

Pour améliorer la nutrition, il faut faire intervenir de nombreux facteurs. Une étude récente de l’Organisation des Nations Unies a confirmé qu’il n’était pas possible d’appliquer une formule unique, mais a donné quelques explications sur certains points jugés fondamentaux.

a) Nutrition et croissance économique

La plupart des pays où la nutrition s’est améliorée au cours des 20 dernières années ont aussi connu une croissance économique régulière et relativement forte. Là où cette croissance a fait progresser le revenu des ménages et l’accès des pauvres aux ressources, la malnutrition chez les enfants à considérablement diminuer. Ainsi, en Indonésie, les 40% les plus pauvres de la population ont vu leur revenu augmenter de moitié entre 1976 et 1986, une période de croissance économique au cours de laquelle les progrès nutritionnels ont été relativement constants ; ils auraient d’ailleurs pu être plus considérables encore. La croissance économique contribue donc souvent à l’amélioration de la nutrition, mais elle n’en est pas une condition essentielle.

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b) Nutrition et statut des femmes

Dans les pays où le progrès nutritionnel est en retard sur la croissance économique, on constate souvent une discrimination sociale à l’égard des femmes. Pour certains experts, c’est à des facteurs tels que la restriction de l’accès des femmes à l’éducation et à l’emploi qu’il faut attribuer les taux élevés de malnutrition des enfants et d’insuffisance pondérale à la naissance que l’on trouve en Asie du Sud. En Thaïlande par contre, où la nutrition s’est remarquablement améliorée depuis 20 ans, les femmes savent le plus souvent lire et écrire ; elles représentent une proportion importante de la main-d’œuvre et elles participent largement aux prises de décision dans la famille comme dans la société.

c) Nutrition et dépenses sociales

Les investissements dans les services de santé, d’éducation, d’assainissement et autres secteurs sociaux sont parmi les outils politiques les plus importants pour l’amélioration de la nutrition. Il faut bien sûr insister particulièrement sur l’accès des femmes à ces services et ces ressources. C’est ce qu’a prouvé le Zimbabwe qui, après son accession à l’indépendance en 1980 ; il a su par des politiques sans ambiguïté ouvrir à de nombreuses communautés l’accès aux services de base.

Des solutions pratiques

a) Bébés âgés de 0 à 6 mois

Immédiatement après la naissance : attendez deux minutes avant de couper le cordon ombilical pour que le bébé reçoive le maximum de nutriments. Veillez à ce que les bébés commencent à téter dans l’heure qui suit leur naissance (sauf s’ils ne peuvent pas téter). Le premier lait (colostrum) est riche en nutriments et protège contre les infections. Ensuite, téter fréquemment, toutes les 2 à 3 heures. Conseillez aux mères d’allaiter exclusivement au sein pendant les six premiers mois. Le lait maternel seul fournit toute l’eau et les nutriments dont les bébés ont besoin.

Encouragez les familles à :

  • Donner aux mères allaitantes des aliments supplémentaires.
  • Amener les bébés à la clinique pour les pesées, les examens et les vaccinations.
  • Consulter un agent de santé si le bébé refuse d’être allaité au sein.

Conseiller les parents sur les raisons et les moyens d’éviter une grossesse pendant l’allaitement. La grossesse ne « gâche » pas le lait maternel, mais accroît le stress nutritionnel de la mère.

b) Enfants âgé

Pour que les enfants ne souffrent pas de malnutrition ils ont besoin de trois repas par jour, contenant une variété d’aliments. Les enfants étudient mieux s’ils prennent un petit déjeuner et un repas ou une collation à midi. À la puberté, les jeunes ont des besoins énergétiques et nutritionnels élevés et ont besoin de repas et de collations plus copieux.

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c) Les femmes en âge de procréer

jeunes femme et alimentationLes femmes et les jeunes filles ont besoin d’une bonne alimentation tout au long de leur vie, y compris entre les grossesses, afin de reconstituer leurs réserves de nutriments. Pour les femmes enceintes et allaitantes, elles ont besoin d’aliments supplémentaires ; en particulier d’aliments riches comme la viande, le foie et d’autres organes, la volaille et le poisson. Les femmes ont besoin d’un soutien physique et psychologique supplémentaire pendant la grossesse, surtout si elles sont jeunes. Il est préférable de laisser 2 à 3 ans entre les grossesses pour permettre aux femmes de constituer des réserves de nutriments. Encouragez les femmes enceintes à se rendre dans les cliniques prénatales et expliquez-leur pourquoi elles ont besoin de suppléments de fer et d’acide folique.